L'atoll de MOPELIA ou MAUPIHAA
Pourquoi cet atoll ? Parce qu'il doit ressembler aux atolls des Tuamotu que j'ai tellement aimés, Reao, Tikehau, Takapoto, et d'autres, et parce que je n'y suis jamais allé !
Le souvenir personnel que j'ai de cet atoll, c'était à Tahiti, lors du passage d'un cyclone vers 1992. Le niveau de l'océan était tellement monté, dans l'oeil du cyclone, que l'atoll était submergé : tous les habitants étaient grimpés dans les cocotiers, et les bébés avaient été installés dans des grandes glacières flottantes...
Voici ce que m'en disaient Bruno et Catherine, de Nosy Bé, en octobre 2008 :
(...) Mopelia, où nous avons retrouvé des copains voileux et mangé langoustes et crabes de cocotier à gogo, en compagnie d’une famille de Polynésiens adorables. Là aussi, la passe est très impressionnante car vraiment étroite (voir photo satellite sur Google Earth). C’est vraiment un petit bout de Tuamotu à portée des Iles Sous le Vent.
Et voici ce qu'en dit THETYS sur son site http://www.levoyagedethetys.com/ :
1ère escale, Mopelia, située à 250 km à l’Ouest de Bora Bora, mais déjà tellement loin des circuits classiques. La passe très étroite (20 mètres quand Thétys fait 8m de large) sert de passage à niveau, il faut une bonne météo pour entrer. Accompagnés de Pascaux (gennaker bleu) et Colorazul (spi blanc), le spi rouge de Thétys se présente à 10 h à l’entrée de la passe, et Michel se fait un plaisir d’ouvrir la route, même pas peur. Les pilotes sont concentrés, les copilotes admirent les couleurs et les bords déchiquetés de la passe qui plongent net à quelques mètres de chaque coté des coques des catamarans. Les 3 bateaux vont se garer au fond de l’atoll, devant le «village».
15 personnes vivent ici, sous la responsabilité du «patriarche» de 55 ans : Tetuanuirereiteapuroa dit Calami... On y trouve sa femme Sophie, 3
petits-enfants, et quelques fils et travailleurs supplémentaires. Une «maison» et quatre cabanes, des enclos à cochons, des chiens, des chats, des poules, du sable, des hamacs, une antenne
satellite, une machine à laver, une grande table sous un auvent qui sert de salle commune à tous, quelques batteries rechargées par panneaux solaires, une citerne pour l’eau de pluie, une source
d’eau douce, et une télévision ! Tout cela bien protégé dans une forêt de cocotiers qui reprend toute sa place, passée la centaine de mètres colonisée par les habitants.
Durant une semaine à Mopelia, nous retrouvons la vie de mouillage quittée depuis Mai aux Tuamotu : pêche, snorkeling, balades sur la plage, ramassage de coquillages, bonnes
bouffes et bonnes soirées entre bateaux : rhum arrangé, beignets de poisson et paella aux langoustes pour Colorazul, sauce sashimi et fondant au chocolat des Pascaux, crumble, marinades
indiennes, et petites crèmes au caramel côté Thétys… On ne va pas mourir de faim, et même Bruno ne nous parle plus de Mac Do !
Un matin, Bruno, Pascale et Carmen accompagnent Calami à la chasse au kaveu. Késako ? Le crabe de cocotier, nourri au coco, dont la chair est particulièrement
goûteuse.
Autre temps fort : la récolte de perles « comme à la maison » ! Il y a 1 an, les derniers producteurs récolteurs de perle du lagon sont partis à cause d’un cyclone, laissant
toutes leurs installations en plan, soit quelques milliers d’huîtres perlières qui continuent de grandir, protégées dans des paniers pendus à des bouées qui parsèment le lagon. On part équipés de
nos palmes-masques-tubas, gants et couteaux. Le maître Calami nous montre comment on ouvre les huîtres sans abîmer la nacre. Deux heures plus tard, notre première récolte de perles apparaît :
une vingtaine de perles, dont quelques jolies rondes, et plein de formes bizarroïdes. Nous sommes ravis d’emporter à bord 3 perles qui resteront le souvenir de cette chasse au
trésor !
Enfin la veille de notre départ, Calami et toute sa famille nous invitent à un repas polynésien chez eux. Nous pêchons encore un peu de poisson frais, et ils font cuire au four polynésien le
porcelet juste égorgé pour l’occasion. Plats de manioc, de patates douces, pain au coco, citrouilles au lait de coco… les discussions vont bon train, et l’ambiance est polynésienne, gentillesse,
sens de l’accueil, sourires, rires… Pourquoi doit-on encore partir ?